Moi, voyeuse.

© Gio

Un fantasme…

Mon fantasme…

Moi, voyeuse.

Pour que vous compreniez mieux comment j’en suis arrivée là, il faut que je vous parle de mon passé. 

Je venais d’avoir 16 ans et c’était ma dernière année avant mon entrée à l’université. J’étais arrivée à cette nouvelle école depuis pas très longtemps et je faisais une des choses pour laquelle je suis le plus douée : me faire de nouveaux amis. 

Deux ou trois mois plus tard, quand je faisais déjà partie du groupe à part entière, on nous a annoncé que nous allions faire un voyage d’études de 3 jours dans un lieu se trouvant à 7 heures de notre ville. Nous étions tous très excités et avons commencé à nous organiser pour pouvoir emmener un sac de provisions rempli de friandises et d’alcool, ce qui rendrait ce voyage encore plus sympathique.

Dans ma classe, nous étions tous très proches les uns des autres, mais il y avait aussi un couple qui l’était encore plus : LE couple mythique, Yanfredy et Allison. Leur relation durait depuis leurs 12 ans et j’aimais beaucoup ce qu’ils dégageaient. Je dois néanmoins avouer que si je n’avais pas eu un petit ami en dehors de l’école et que Yan n’avait pas été en couple, j’aurais volontiers fait de lui mon quatre-heures. Allison était menue, avait les yeux marrons, les cheveux bouclés qui tombaient sur ses épaules et était bien plus posée et réfléchie que Yanfredy, qui lui était un beau blond un peu démodé aux yeux verts, qui aimait faire le clown et riait tout le temps.

Pour en revenir au voyage, nous étions 8 filles et 8 garçons, dont Yanfredy et Allison, et chaque groupe du même sexe partageait un dortoir. Dans la chambre des filles, nous avons eu la bonne idée d’assembler tous les lits pour en faire un très grand et c’est là où mes 15 camarades et moi nous nous retrouvions pour philosopher sur la vie en buvant de l’alcool.

Notre première soirée fut courte, nous étions tous lessivés après le voyage et nous nous sommes couchés tôt.

La deuxième soirée, en revanche, fut très différente. 

Nous avons commencé à boire assez tôt et quand nous nous sommes couchés dans le grand lit, je me suis retrouvée entre Allison et Stéphanie, une autre copine. 

Nous nous parlions tout en écoutant de la musique et nous arrivions à identifier nos voix sans même nous voir, mais c’est en me tournant un peu sur ma gauche que j’ai vu ce qui se passait : la main de Yanfredy faisait des mouvements réguliers sous la couverture. Je me suis dit, au début, que ça pouvait être juste des caresses, mais ce n’est qu’en voyant comme elle se mordillait les lèvres que j’ai compris que peu importait ce que Yan faisait de ses mains et de ses dix doigts, ça ne pouvait pas être aussi sage que de simples caresses. Ils continuaient à participer aux conversations, mais de façon plus sporadique. Allison avait les yeux fermés, comme si elle dormait, mais je sentais sa jambe bouger contre la mienne et par moments, elle mordillait encore sa lèvre dans un spasme qu’elle n’arrivait pas à contrôler, comme pour faire taire les cris de plaisir qu’elle rêvait d’exprimer, mais qu’elle ne pouvait pas.

Je me suis rendue compte après de longues minutes que ce que je pensais être de la gêne était en fait de l’excitation et j’ai eu un peu honte de me sentir aussi mouillée. 

Tandis que nous continuions à boire, Allison s’est levée pour aller aux toilettes. À son retour, une dispute a éclaté entre eux. Mon dernier souvenir avant de m’endormir est qu’Allison disait à Yanfredy qu’elle ne savait pas ce qu’elle lui trouvait. Alors que Morphée me prenait dans ses bras, je souriais en sachant que j’avais ma petite idée sur le sujet. 

Quelques heures plus tard, au milieu de la nuit, j’ai entrouvert les yeux et senti un horrible mal de tête. J’ai entendu des petits bruits que je ne parvenais pas à identifier, et il m’a fallu du temps pour comprendre ce qui se passait devant moi : Allison se tenait à quatre pattes sur le lit, à quelques centimètres de moi, et Yan la tenait par les hanches et la pénétrait doucement mais fermement. Je me suis tout d’abord demandée s’ils avaient idée du risque qu’ils prenaient d’être vus par 14 personnes, puis mon désir a effacé tous mes questionnements et j’ai compris que voir une personne ou des personnes prendre du plaisir allumait quelque chose dans mon for intérieur.

Mon fantasme est né avec ce couple et s’est développé au fur et à mesure des années, lorsque j’ai compris que mon plaisir pouvait aussi être attisé par certains films x où je prenais possession pleinement de ce rôle de spectatrice, mais il va bien plus loin aujourd’hui.

J’aimerais le réaliser avec mon homme, qui partagerait, au moins le temps d’un instant, le plaisir de sentir comme le désir peut se multiplier.

J’aimerais que mon homme se caresse devant moi, en me regardant dans les yeux.

J’aimerais qu’il puisse laisser son imagination déborder et qu’il me partage des films coquins qu’il aime, où par exemple une femme se caresse face caméra.

J’aimerais qu’il comprenne que mon désir pour lui n’a pas de limite.

J’aimerais aller avec lui dans un sauna un peu spécial et pouvoir regarder des gens gémir, laper, crier, devenir fous.

J’aimerais que mon homme me fasse confiance et qu’il sache que partager tout ça avec lui ne nous rend que plus forts.

J’aimerais qu’il puisse me surprendre en ayant des idées différentes, mais chaudes et tout oser avec moi.

J’aimerais qu’il soit luxure, qu’il soit passion et qu’il se laisse emporter par ses envies.

J’aimerais qu’il ait toujours conscience que partager tout ça avec lui est aussi fort que les moments tendres et doux que nous vivons ensemble. 

J’aimerais le voir très excité et se masturber en voyant une femme ou un homme vivre le plaisir chaudement.

J’aimerais sentir la bouche de mon homme sur mon entrejambe moite alors que je regarde une femme se caresser.

J’aimerais qu’il sache que partager tout ça lui confère un statut bien plus important que tous ceux avant lui, car il y a amour, il y a partage, mais aussi confiance et une communion certaine.

J’aimerais qu’il me caresse et le caresser en retour alors qu’un couple se donne du plaisir devant nous.

J’aimerais le prendre en bouche alors qu’il regarde une scène qui lui donne particulièrement envie.

J’aimerais que mon homme me prenne sauvagement alors que je regarderais derrière les stores à moitié fermés, le couple d’en face crier de plaisir.

J’aimerais que mon homme sache que, malgré ce plaisir coupable de me laisser emporter par ces images et ces autres personnes, c’est toujours principalement à cause et pour lui que je brûle et mouille.

Lady Annia

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par Anders Noren.

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