Acte IX : Quand la distance les met à rude épreuve (Partie 2)

Ils nous apportent un autre cocktail, Alexandra demande le nom et le mec, grand au visage poupin, nous dit que c’est un « sex on the beach ». « Wouhhh », comme à chaque fois, le nom m’inspire tellement ! Ça me rappelle aussi que c’est le cocktail que je sirotais en t’attendant lors de notre première rencontre. On trinque toutes au futur mariage de Petra et on le boit cul sec, enfin je le bois cul sec. Alex, Petra et Alice le boivent aussi vite qu’on est sensés boire un cocktail, Stéphanie, qui a l’air plus décontractée que tout à l’heure, parle avec Tatiana qui a l’air de passer un bon moment, toutes les deux, surtout Steph, trempent juste leurs lèvres dans la boisson.

Alice me demande si ça va, je lui dis que oui, alors que je pense aux derniers mots que tu as écrit et à l’alcool que je commence à sentir parcourir mes veines. Elle me rétorque qu’elle ne me croit pas, car elle me connaît et elle sait que, quand je bois un grand verre d’un seul coup, c’est qu’il y a quelque chose qui me travaille. Je lui explique la situation, que suite à la photo tu es devenu jaloux. Elle en rigole, on va au bar ensemble et elle demande plusieurs shots de tequila. Moi, je demande en plus du citron et du sel. On les boit, on rigole et, voyant le chippendale au visage méditerranéen s’approcher, je décide de mettre à exécution une des idées que j’ai eues quelques minutes plus tôt. Quand il arrive à notre hauteur, je lui demande de s’asseoir. Il ne me pose pas de question et obéit avec le sourire ! Alice me demande ce que j’ai en tête et je lui explique que, puisque tu es jaloux, je vais surenchérir un peu en t’envoyant une photo de moi avec ce mâle vêtu d’un simple pantalon blanc et d’un nœud papillon, histoire de te savoir encore un peu plus jaloux. Elle me dit que j’exagère, tout en sortant son téléphone pour immortaliser ce moment. Je lui réponds, satisfaite, que rien qu’un peu. Je m’assieds sur une de ses jambes, en faisant attention à ne pas avoir « trop » de contact avec lui. Alice fait une photo et n’a pas l’air super contente, elle demande au mec de s’approcher un peu plus de moi et il s’exécute. A moi, elle me demande de sembler moins timide et de sourire. Je ne me sens pas tout à fait à mon aise c’est vrai, mais je le fais. Je demande à ma chère copine de se dépêcher de prendre cette putain de photo. C’est avec un malin plaisir qu’elle met tout son temps pour la faire et je commence à me dire que la première fera l’affaire quand elle la prend enfin ! Je me lève et lui demande de m’envoyer les photos par WhatsApp. Je les reçois presque instantanément, les regarde et, effectivement, la deuxième, où je suis plus souriante, pourrait un peu plus « te piquer ». Je te l’envoie avec un émoticône de diable et ta réponse ne se fait pas attendre : « J’espère que tu es fière de toi !!!! »
J’ajoute : « Très !!! Alors que j’étais assise, j’ai senti un truc très dur, si tu savais comme j’ai adoré. »
J’attends ta réponse pour te dire que je parlais du plug que j’ai en moi, « de toi en moi ». Tu as lu mon message, mais tu ne me réponds pas. Je me dis que tu es sûrement occupé à te préparer, car je sais que tu vas sortir avec tes amis ce soir. Je retourne à table et, dès qu’elle m’aperçoit, Steph me prend dans ses bras. Alex me fait signe qu’elle a trop bu, beaucoup trop car elle n’a pas l’habitude de boire de l’alcool. Je me demande comment c’est possible alors que, quand je l’ai vue tout à l’heure, elle avait à peine touché son verre. Je lui retourne son câlin et lui demande si ça va. Elle me dit qu’elle est triste que notre amitié ait changé à cause de toi. Je lui explique, comme je peux, que notre amitié a changé surtout à cause du fait qu’elle te diabolise, alors que j’aimerais juste qu’elle se réjouisse pour moi. Elle se met à pleurer et on parle de choses profondes, elle s’excuse pour les fois où elle a été chiante, moi pour les fois où je l’ai heurtée sans le vouloir et on fait la paix. Je commande des mojitos à la fraise. Elle n’en a jamais goûté et je veux lui faire découvrir, surtout que j’adore ça. Avec toutes ces émotions, j’en ai oublié mon téléphone pendant un moment. Quand je le reprends, une heure et demie plus tard, je n’ai toujours pas eu de réponse de ta part. Je commence à me faire du souci et j’hésite à t’écrire, mais je me retiens. Si tu es occupé avec tes amis, je n’ai pas envie de te déranger. Je vais aux toilettes et, en m’essuyant, je vois de la cyprine collante sur le papier. Je sais que c’est à cause de toi que je suis perpétuellement excitée et mouillée, j’espère que tu en as conscience au fond de toi, même si mon côté joueuse dépasse les bornes parfois. Je retourne à table et Alice me demande ce qui s’est passé avec Steph. Je lui explique notre conversation, mais surtout que je n’ai pas de réponse de ta part. Elle me dit que c’est bizarre que tu n’aies pas répondu après cette photo. Je lui explique qu’en fait, après la photo, tu as répondu, mais que c’est surtout suite à la blague que je t’ai faite que tu ne m’as plus donné signe de vie. Elle me regarde d’un air incrédule et, quand elle comprend que je ne rigole pas, elle me dit que j’abuse vraiment parfois ! En regardant mon téléphone et n’ayant plus reçu de nouveaux messages de ta part, je me dis qu’elle a raison, peut-être que je suis allée trop loin cette fois-ci.

Quinze minutes plus tard, alors que l’on regardait une énième danse des gogo danseurs, je vois enfin mon téléphone s’allumer. Mon cœur bat la chamade, alors que je le prends entre mes mains pour lire le message. Je vois qu’il n’y a pas de texte, seulement une photo. En l’ouvrant, mon sang ne fait qu’un tour. Tu es dans un bar, accompagné d’autres personnes et une fille est assise… sur tes genoux. Alice vient me voir, car elle remarque rapidement que je suis bouleversée. Je lui montre la photo, elle semble songeuse et me dit de ne pas me faire des idées folles. Mon téléphone s’allume à nouveau et c’est un message de ta part : « Je te laisse imaginer comment je vais finir ma soirée 😈. » Les larmes me montent aux yeux, je ne peux pas arrêter de penser au fait que, toi et ta bite, vous n’êtes qu’à moi et rien qu’à moi !!!!!!! Je vais te répondre quand mon téléphone s’éteint, je ne l’avais pas suffisamment chargé à l’hôtel et je n’ai pas pris mon chargeur. Je demande aux filles si l’une d’elles a pris le sien, mais aucune malheureusement. Je le range dans mon sac, mais des larmes d’impuissance coulent sur mon visage. Je me dis que je t’ai peut-être perdu pour toujours, que plus jamais je ne sentirai ta peau contre la mienne ni tes lèvres jouer avec les miennes ou avec mon clitoris. Ces pensées me sont insupportables, alors je bois des cocktails avec mes copines, mais aussi des shots, encore et encore. Je pense à aller enlever le plug, mais je le laisse. Je me dis que si c’est toi qui es en moi, je veux te sentir encore un peu, j’aimerais faire durer ce plaisir.

On rentre à l’hôtel au petit matin et je suis tellement saoule que je me couche sans même mettre mon téléphone à charger.

A mon réveil, je reprends mes esprits et saute du lit malgré mon mal de tête, tout en réveillant au passage Stéphanie sans le vouloir. Je vais chercher mon sac à l’entrée de la suite, sors mon téléphone et le mets à charger dans notre chambre où Alice et Stéphanie parlent de la soirée d’hier. Moi je me sens bizarre, j’aimerais tellement que hier soir ne fût qu’un cauchemar. J’aimerais ne pas avoir écrit cette phrase de trop, que tu n’aies pas fait de photo avec cette fille sur tes genoux et que, comme ton dernier message le laissait présager, tu ne l’aies pas baisée toute la nuit. Les filles de l’autre chambre commencent à se réveiller, nous nous habillons et descendons prendre le petit déjeuner toutes ensemble. Je touche à peine à mon assiette, je n’ai pas très faim. Petra nous dit que, vu qu’il ne nous reste que 24 heures avant de rentrer, notre programme était un peu chargé aujourd’hui. Dans une heure, on part visiter la ville et le soir on ira danser sur un bateau sur la rivière Vltava. On se réjouit toutes du programme, surtout de la deuxième partie pour être sincères. Après le petit déjeuner, on se change en nous habillant de manière décontractée, moi je mets un jean noir, un t-shirt cintré blanc et des baskets blanches. En plus de mon mal de tête, je suis un peu triste et j’allume mon téléphone avec un peu d’espoir, l’espoir d’avoir reçu un message de ta part me disant que rien ne s’était passé avec cette femme, mais aucun sms de ta part. Je voulais t’écrire hier, mais ma batterie déchargée m’a empêchée de le faire. Aujourd’hui, je ne saurais pas quoi te dire.

Nous sommes à la réception quand un homme brun aux yeux verts entre. Il salue Petra et nous fait coucou de la main quand Petra nous dit que c’est son cousin Mirko et qu’il va nous faire visiter les lieux emblématiques de la ville. Nous sortons de l’hôtel et commençons par la vieille ville. Nous passons voir l’horloge astronomique qui est bien plus grande que je le pensais ! Nous marchons ensuite en direction de la cathédrale et, pour la rejoindre, nous traversons le célèbre Pont Charles, où il y a des peintres, des musiciens, des amoureux qui paraissent hors du temps. On pourrait se croire dans une sorte de carte postale. Nous montons en direction du château et de la cathédrale, Mirko nous parle de l’histoire des rues, des événements historiques qui y ont eu lieu plusieurs centaines d’années auparavant. Après une bonne vingtaine de minutes, nous arrivons vers la cathédrale à l’architecture gothique, elle est magnifique et imposante. Après avoir passé une bonne partie de la journée dehors à marcher, visiter et faire des achats, nous rentrons à l’hôtel, des souvenirs plein la tête et surtout complètement éreintées. Moi je me sens bizarre, je ne me suis pas séparée de mon téléphone. Tu ne m’as toujours pas écrit et tu me manques. On se repose un peu avant de prendre une douche et nous changer pour la soirée. Comme à mon habitude, j’ai pris beaucoup trop de vêtements, alors je me lève avant tout le monde pour essayer de faire ma valise, afin que demain je n’aie que très peu à faire. Je sais que ce soir on va beaucoup boire et je serai encore moins en état de la préparer avant de partir pour l’aéroport. En la faisant, je tombe sur le string que j’avais enlevé pour toi la veille, je ne sais pas quoi ressentir…

Alors qu’Alice se lève à son tour et me dit qu’elle doit appeler sa maman pour son anniversaire, elle me demande : « Toujours rien ? »
Je lui dis : « Aucun message depuis celui que je t’ai fait lire hier. »
Elle ajoute : « Bon, tu as toujours Mirko au pire. »
Je lui réponds : « Mirko ? De quoi tu me parles ? »
Elle me lance : « Tu ne peux pas me dire que tu n’as pas remarqué sa manière de te regarder ! »
Je lui rétorque que je ne sais pas du tout de quoi elle parle.
Elle me dit : « Regarde ce soir si tu ne me crois pas… Vraiment, mais où as-tu la tête ? »
Je lui réponds : « Ces temps, tu sais très bien ce qui occupe mes pensées ou plutôt qui les occupe… »
Elle me prend dans ses bras et je reste avec elle pour chanter un joyeux anniversaire à sa maman dès que cette dernière répond au téléphone.

Je vais prendre ma douche, profitant du fait qu’une bonne partie des filles dorment encore. Dans la douche, quand je me savonne, me touche les seins, les bras, les jambes, l’entrejambe et ma peau toute entière, je me rends compte que je me sens encore à toi, malgré tout. Je fini ma douche, un peu mélancolique, je mets des sous-vêtements noirs en dentelle légèrement transparente, une robe bleue, longue derrière, courte devant et des chaussures à talons noires. Nous ouvrons une bouteille de champagne dans notre suite et, après l’avoir finie, descendons jusqu’à la réception de l’hôtel toutes apprêtées. Nous sortons et marchons un peu plus d’une dizaine de minutes quand nous apercevons le bateau qui fait office de boîte de nuit. Il est bien plus grand que j’ai pu l’imaginer et je me demande combien de personnes il peut accueillir. Nous entrons et allons en direction du bar où nous commandons des cocktails pour bien commencer la nuit. Pendant qu’on attend nos piña colada, Mirko et des amis sortis de Dieu sait où viennent vers nous. Il nous les présente, mais la musique est tellement forte que je n’ai pas entendu leurs prénoms. Mirko est habillé avec un pantalon noir et une chemise grise ouverte au niveau des deux premiers boutons. Nous buvons nos cocktails, après avoir trinqué au mariage de Petra et Matthieu et à leur beau futur. Tout de suite après, je commande un autre cocktail. Mon téléphone vibre et pensant que c’est toi, je le regarde au plus vite, mais malheureusement ce n’est que ma sœur qui aimerait des photos de la ville. J’essaie de toutes les façons possibles d’éviter de penser à toi, mais c’est compliqué. Alice vient vers moi et me demande si j’ai eu des nouvelles de ta part. Je lui réponds : « Arrête de me le demander ! » Elle me dit que l’alcool commence à faire effet sur moi. Je lui rétorque que je ne vois pas de quoi elle parle, surtout que je sais que l’alcool a un effet désinhibiteur, mais aussi aphrodisiaque sur moi et je ne me sens pas chaude du tout. Elle me demande si Mirko me plaît et je lui réponds qu’il aurait pu me plaire si tu n’existais pas. Alex et Tatiana nous amènent un autre cocktail, très fruité celui-ci. On rigole et on commence à danser dans la grande salle principale au son des musiques du moment. Mirko se rapproche de moi et me demande si la musique me plait. Je lui réponds que ça va, tandis qu’Alice nous regarde avec un sourire complice. Il nous demande, à Petra et moi, si nous voulons un autre cocktail, ce à quoi nous répondons favorablement. Alexandra se plaint, en rigolant : « Pourquoi tu ne me le demandes pas à moi aussi ? » Il répond qu’il n’a que deux mains ! Il nous apporte un cocktail beaucoup plus corsé, plein de tequila. J’aime bien son goût, il est plus incisif, je le sens directement me monter à la tête.

Je danse avec Petra au rythme de Blinding Lights de The Weeknd puis, toutes les six, on danse sur Roses de Saint Jhn et Imanbek. Mirko est plus loin avec ses amis. Le barman que nous avons vu en entrant a dû être mis au courant que nous fêtons un « evjf » et nous offre un cocktail plus grand que tous ceux que nous avons bus jusqu’à maintenant. Nous l’acceptons avec plaisir et, ensemble, nous le buvons cul sec. Du moins, nous avons essayé, il était tellement grand qu’aucune de nous n’a réussi à le faire : moi j’ai eu besoin de 3 gorgées pour arriver à finir ce cocktail. Je me sens ailleurs, l’alcool m’est monté d’un coup à la tête, j’ai presque réussi à ne plus penser à toi. Je suis le rythme de la musique avec mon corps, je vois Mirko s’approcher de notre groupe et il se met à danser avec nous, plus particulièrement avec Alexandra et moi. Je me rappelle ce qu’Alice m’a dit sur le fait que Mirko en pinçait pour moi, je me dis que, finalement, c’est tout à fait possible. Il me demande quelle musique je préfère pour danser, je lui dis que ce que je préfère ce sont les musiques latino. Il chuchote un truc à l’oreille de Petra et, comme si c’était déjà prévu, me prend par le bras et m’emmène vers une autre salle, plus petite, où ils passent à notre arrivée « Eres mia » de Romeo Santos. Le rythme me convient mieux, je danse face à lui presque sans m’en rendre compte. Il colle son corps au mien et commence à mener la danse, tel un homme qui connaît le rythme du bout des doigts. Je suis « déçue en bien », j’aime sa poigne au creux de mon dos, elle ne me fait pas mal mais est assez ferme pour qu’il tienne le contrôle. Il danse bien et il a le bon rythme, il m’impressionne. Je le regarde vraiment pour la première fois de la tête aux pieds et dois l’avouer, je lui trouve un charme certain. La bachata se finit et on se trémousse sur plein d’autres chansons latino quand retentit « El manual » d’Anuel AA, un reggaeton très rythmé que j’aime beaucoup. Là, les choses changent, je sens à nos mouvements que le courant passe, il parcourt mes hanches avec ses mains, on se laisse porter par la musique et sûrement par l’alcool aussi. Je ne réfléchis plus et me laisse aller dans ses bras aux mouvements guidés par la musique. Il ne me quitte pas des yeux pendant qu’on s’abandonne à une danse endiablée. Je sens, dans son pantalon et dans son regard, le pouvoir que j’exerce sur lui. On échange un regard complice, il y a de l’électricité dans l’air, quelque chose qui s’est construit au fur et à mesure qu’on dansait, mais surtout à cause de l’alcool pour ma part. L’alcool et aussi le fait que tu ne me donnes plus signe de vie après nos échanges d’hier et peut-être parce qu’on ne va plus se revoir car on est allés trop loin. Il va chercher des shots de vodka pomme verte, on les boit et on continue à danser. Je me demande depuis combien de temps on est dans cette salle, j’ai perdu la notion du temps il y a 4 ou 5 verres ! On danse à nouveau sur une bachata quand il m’approche de lui, plus fort, me regardant avec son regard de braise. Je vois qu’il passe sa langue sur ses lèvres, me demande comment il embrasse et il doit se demander la même chose, car nos visages se trouvent à quelques centimètres l’un de l’autre. Il s’approche et je vois ton visage à la place du sien, je tourne la tête, je m’en veux, je ne peux pas faire ça, je ne peux pas te faire ça. J’ai envie oui, je suis mouillée oui, mais c’est de toi dont j’ai envie, pas de lui et cela même s’il est très mignon et qu’il sait super bien danser. Il n’est pas toi et jamais je ne pourrais partager avec lui tout ce que je partage avec toi. Je m’excuse auprès de Mirko, je vais comme je peux rejoindre les filles qui sont dans la partie VIP.

Je m’assois aux cotés de Petra et Alice qui me demandent si ça va et je leur réponds que non. Petra commande un verre d’eau pour moi. Nous sommes toutes bourrées, mais je sens que je suis l’une de celles qui a le plus bu. Je prends mon téléphone, compose ton numéro et à la troisième sonnerie, comme tu n’as pas répondu, je raccroche. Trois minutes plus tard, tu me rappelles. Je décroche mais avec le bruit, je ne t’entends pas. Alice, qui comprend ce qui se passe en m’entendant parler très fort, m’accompagne difficilement aux toilettes. Dès qu’on ferme la porte et, après avoir monté le son au maximum, je t’entends enfin. Tu me demandes si c’est bon maintenant et je te réponds que oui.
Tu me dis : « Ça va ? »
Je te dis que oui en faisant la moue et te demande tout de suite après : « Ta nouvelle copine te laisse me parler ? »
Tu pouffes de rire et me lances : « Mais ohhh t’es bête, je voulais juste faire comme toi, la fille de la photo est ma cousine ! Et toi, le truc tout dur que tu as senti, c’était quoi ? »
Je te rétorque : « Je parlais du plug, je parlais de toi en moi, de rien d’autre, j’allais te le dire mais tu m’as envoyé cette photo… et j’ai imaginé le pire. »
Tu me réponds : « Moi aussi tu sais. »
Je te dis que j’attendais que tu m’écrives et que j’ai fait un peu des conneries ce soir, bourrée, car je me disais que je t’avais perdu. Je te raconte la soirée, te parle des mains de Mirko sur mes hanches, des danses endiablées et du presque baiser échangé. Tu ris jaune, mais tu comprends. Tu me dis que j’ai mérité de bonnes fessées quand je rentrerai, mais que ces petites conneries passées suite à un quiproquo pareil ne changeaient rien entre nous. Tu me dis avoir beaucoup pensé à moi et je te dis que moi aussi. Je n’entre pas dans les détails car Alice n’est pas loin, mais, dès qu’on raccroche, je t’écris que dans la douche, quand je me touchais, je me sentais encore à toi. Tu me réponds que c’est normal vu que je suis à toi autant que tu es à moi. Avec Alice, on retourne vers les filles et on décide de rentrer pour nous changer, sortir les bagages et boire plein de café en attendant d’aller à l’aéroport.

Nous quittons l’hôtel en direction de l’aéroport. Nous arrivons suffisamment à l’avance pour passer les contrôles tranquillement et attendre notre vol. Quelques minutes après, nous embarquons et notre avion décolle. Nous sommes super fatiguées, moi j’ai mis une robe noire courte pour le retour et des sous-vêtements noirs.

Nous atterrissons et, dès que nous sortons, nous nous dépêchons de prendre nos bagages pour pouvoir sortir et prendre le bus qui nous ramènerait chacune chez nous pour enfin nous reposer. A ce moment, je te vois marcher vers moi. Je suis encore bourrée, ne me sens pas très jolie car j’ai très peu dormi, mon maquillage a sûrement coulé. Tu as dans les mains un bouquet de tournesols et un livre, le dernier de l’une de mes écrivaines préférées. Tu fais coucou de la main à mes copines qui, après m’avoir fait la bise, continuent leur chemin pour attraper leur bus et toi et moi avançons rapidement l’un vers l’autre. On s’embrasse et c’est fou, dès que ta langue touche la mienne, je mouille. On a du mal à arrêter de s’embrasser, des jeunes qui passent à côté de nous nous crient depuis leur voiture : « Allez à un hôtel ! », on se regarde en souriant. Tu me dis que ta voiture est garée plus loin, tu prends ma valise et on s’y dirige, marchant main dans la main. Je sens, malgré ma culotte, ma cyprine couler le long de mes jambes, alors que tu ne me touches que la main. Nous arrivons à ta voiture, tu mets ma valise dans le coffre et nous montons. Tu touches ma cuisse et je t’embrasse, tu m’embrasses aussi, puis les choses s’accélèrent. Tu passes ta main par le col de ma robe, touches mes seins, les presses sous le soutien-gorge. Je sens mes tétons pointer, tu m’embrasses dans le cou et je perds le contrôle. Je caresse la bosse sur ton pantalon, j’adore sentir comme elle devient de plus en plus dure. Tu touches mon entrejambe en montant ta main vers le haut de ma cuisse, je sens ton envie de moi qui ne peut pas attendre. Je ne peux pas attendre non plus. J’ouvre ta braguette et sors ton sexe. J’enlève ma culotte pendant que tu me caresses et je viens sur toi alors que tu es assis sur le siège du conducteur. L’une de mes jambes appuie sur la portière et l’autre sur le levier de vitesse. On est face à face, tu as mes seins juste devant toi et tu les lèches sans vraiment les sortir de ma robe. Nous sommes au fond du parking, mais il y a quand même des gens qui passent à côté de nous. Tu me prends par les hanches et commences à bouger ton bassin pour me pénétrer. Je me laisse faire, sens ton sexe dur en moi et gémis. On continue à se donner du plaisir et je ne sais pas à quel moment je me suis perdue dans cette euphorie, mais j’ai commencé à me faire mal aux genoux. Tu m’entends gémir de plus en plus fort, les gens continuent de passer à côté de nous, certains ne s’attardent pas, d’autres, comme un monsieur d’une cinquantaine d’années, s’arrêtent un bref instant pour essayer de voir s’il y a qqch à regarder. Je sens mes genoux blessés, ma tête aimerait que j’arrête de bouger si fort et de me blesser, mais je ne peux pas, le plaisir prend le dessus. J’arrive au septième ciel sans crier gare, je sens mon sexe en feu et les claques que tu me mets sur les fesses, puis je vois dans tes yeux que tu es tout proche de ton plaisir. Je fais des va-et-vient de plus en plus rapidement en te regardant dans les yeux et je t’entends gémir alors que ta tête tombe vers l’arrière pendant le plaisir. On s’embrasse, je retourne sur mon siège et te demande : « Tu me déposes chez moi ? »

Tu me réponds : « Nan, nan, nan ! Nous allons chez moi, je vais soigner tes genoux qui ont l’air mal-en-point avec la crème que j’ai achetée pour te soigner au cas où tu avais eu mal quelque part avec le bondage. » Et après tu ajoutes : « Tu as mérité des fessées pour la blague qui a trop duré et pour la danse avec l’autre guignol. »
Je te regarde et, étonnée, te dis : « Mais tu viens de me les donner ! »
« Tu rigoles ? » me demandes-tu « C’était des mini claques qui ne faisaient rien du tout. Celles que je vais te donner, tu vas les sentir. »

Je sais que je devrais peut-être avoir un peu peur vu le ton que tu viens d’utiliser, mais même pas, j’ai envie de tout avec toi…

14 commentaires sur “Acte IX : Quand la distance les met à rude épreuve (Partie 2)

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  1. Génial j’ai trouvé cette histoire super à suivre , très prenante et écrite avec beaucoup de talent 🙂
    Merci lady annia !! Très bon moment passé à te lire

    1. Cher Tom,

      Tout d’abord merci de me lire !
      Je suis heureuse que cette histoire en particulier t’ait plu.
      Je t’en prie et hésite pas à commenter ou à venir vers moi si jamais tu as une question.

      Bien à toi,

      Lady Annia

  2. Une suite de la partie I très intéressante et pleine de rebondissement.

    Une belle histoire qui, même si notre jeune couple décide de pousser la barre un peu trop loin, se termine par le plus beau sentiment du monde, l’amour.

    Une suite parfaite qui marie très bien l’excitation, l’amour, le désire animal et l’anxiété amoureuse.

    Encore une fois bravo Lady Annia

    1. Cher Gonthier,

      Encore toi ?
      Ce n’est aucunement un reproche, mais c’est drôle car je viens de répondre justement à un autre de tes commentaires.
      Je suis ravie une fois de plus que tu aimes la suite et te remercie du fond du coeur pour tes compliments qui me vont droit au cœur.

      Bien à toi,

      Lady Annia

  3. Wow….
    Je suis sans voix et même presque content de n’avoir pu lire la première partie la semaine dernière.
    Un délice de découvrir ce week-end en entier, de suivre vos péripéties de vibrer, de sens sentir mal à l’aise, puis excité.
    Bravo pour ce partage d’ascenseur émotionnel, de ce désir toujours à fleur de peau…
    Un délice de lecture.
    Merci Milady

    1. Cher Reveur,

      Merci pour tes beaux compliments !
      Je suis ravie d’arriver à te transmettre ce désir et que tu puisses le savourer.
      Merci pour tes compliments !

      Bien à toi,

      Lady Annia

  4. Quel retournement de situation !!!
    J’adore j’adore j’adore
    Un scenario à la fois romantique et coquin.
    Et quel final !! Cela ma donné très chaud, cet homme est ultra chanceux
    Je suis conquis

    1. Cher petit panda,

      Je suis ravie, je suis ravie, je suis ravie !!!
      Comme il commence à faire frais, le fait qu’elle te donne chaud, c’est très très bien non ?
      Merci de me lire.

      Bien à toi,

      Lady Annia

  5. Quel fin en apothéose… Par contre, il va falloir penser à prendre une plus grande voiture 🙂

    1. Cher Nicolas B.

      Tout à fait, une voiture plus grande, à moins que la douleur fasse partie de l’ équation seulement parce qu’elle le veut bien…
      Je suis heureuse que tu aimes la fin de cette histoire.
      Merci de me lire !

      Bien à toi,

      Lady Annia

  6. bonjour, belle 2ème partie. C’est sympa leur relation à distance. Par contre j’ai presque eu peur que ce malentendu entre eux n’aie trop loin. Mais leur belle retrouvaille est très excitante par la suite.

    Merci pour ce récit Lady Annia

    1. Cher Orgasmik Boy,

      Ils l’ont échappé belle !
      Leurs retrouvailles ont fait monter la temperature…
      Je t’en prie et merci de me lire !

      Bien à toi,

      Lady Annia

  7. Lady Annia, très intéressant ce nouvel acte avec ce côté « île de la Tentation » qui vient bouleverser la relation de nos 2 héros. Mais leur attachement semble indéfectible.

    1. Cher mgillieron80,

      Je suis heureuse que tu aimes ce nouvel acte.
      Leur attachement est sans aucun doute indéfectible.

      Si jamais, j’ai publié 2 nouveaux actes après celui-ci 😉.

      Bien à toi,

      Lady Annia

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par Anders Noren.

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