© Gio
Un fantasme…
Mon fantasme.
Moi, faisant l’amour dans une piscine.
Pour que vous compreniez mieux, il faut que je commence par le début :
Je suis née et j’ai grandi dans une ville qui a la chance de jouir de l’immensité de l’océan Pacifique et j’ai aimé l’eau depuis ma plus tendre enfance. J’aimais l’eau, certes, mais je n’ai jamais appris à nager pour autant. De ce fait, quand j’allais à la piscine, pendant mon adolescence, j’étais toujours accompagnée de mon petit ami du moment qui me protégeait du mieux qu’il pouvait, en m’enlaçant dans ses bras ou en me laissant l’entourer de mes jambes.
Puis un jour, j’ai fait la connaissance d’Omar. C’était un garçon qui aimait jouer au football et était plutôt bon. Il était timide, gentil et assez mystérieux mais ce sont ses profonds yeux noirs et son regard de braise qui ont fini par me séduire. Quand j’ai commencé à vraiment le connaître, je me suis rendue compte, par de petits détails, qu’il n’était pas aussi sage que je l’avais pensé au début. Il était coquin, et très tactile. Il aimait beaucoup poser ses mains près de mes seins, sur mes hanches ou sur mes fesses. Cela me faisait de l’effet même si nos relations physiques n’étaient que des prémices et qu’il était encore puceau. J’aimais sentir que je l’attirais comme un aimant et mon entrejambe devenir moite à son contact.
Cela faisait trois mois que nous sortions ensemble, et nous nous sommes retrouvés pour fêter mon entrée à l’Université quand j’ai appris une nouvelle qui a fait office d’une énorme douche froide pour moi, et pour nous : j’allais devoir quitter mon pays natal pour la Suisse le mois prochain ! Je l’ai annoncé à Omar et nous étions très tristes, mais aussi révoltés, car nous nous sentions bien ensemble et nous trouvions injuste cette séparation, tout du moins physique, que nous ne voulions pas. Nous avions du mal à accepter que notre histoire allait peut-être prendre fin pour une raison aussi bête, et que la distance qui allait fatalement s’interposer entre nous allait déliter la relation que nous avions pris le temps de bâtir. Nous avons eu une longue conversation concernant nos sentiments et nos envies respectives. Il m’avait confié, quelques semaines plus tôt, son désir de partager sa première expérience avec moi, mais l’avenir de notre relation étant incertain nous avons préféré ne pas franchir ce pas.
Deux semaines plus tard, il a demandé à ses parents de nous laisser la maison rien que pour nous le temps d’une journée, pour nous créer des souvenirs impérissables que nous pourrions garder toute la vie. Sa famille, qui m’adorait, comprenait que nous en avions grand besoin et a accepté. Je me rappelle que c’était un samedi, qu’il avait préparé des grillades et qu’il me taquinait gentiment sur le fait que j’étais tellement blanche qu’il me fallait prendre un peu de couleur avant de venir en Europe. On buvait de la sangria, on s’embrassait, on dansait, on était heureux et insouciants, comme si rien n’allait changer… alors que pourtant tout allait changer. Dans un moment de déconnade, il a sauté dans la piscine et m’a demandé de venir le rejoindre. Lui portait un maillot noir, qui à mon goût ne le mettait pas en valeur. Moi, je portais un maillot deux pièces, noir et sexy. Le haut s’ouvrait au milieu par devant et le bas se fermait de côté avec des lacets que j’avais fait soigneusement. Je n’étais pas sûre de le rejoindre, car je commençais à avoir la tête qui tournait, je commençais à ressentir les effets de l’alcool. Il avait bu plus que moi et insistait de plus en plus pour que je le rejoigne. Finalement la déraison a gagné et après avoir dansé pour lui sur du reggaeton, je suis venue me blottir contre son corps. Nous avons fait quelques batailles d’eau, continué à boire, rigoler et après un bon moment ensemble dans l’eau, j’ai voulu sortir de la piscine parce que je ressentais de plus en plus l’alcool envahir mes veines. Il a essayé de m’aider à sortir en me poussant par les fesses, mais il n’a pas réussi et je suis retombée à nouveau dans la piscine. Je rigolais et j’étais prête à essayer à nouveau quand j’ai senti ses mains sur mes fesses, mais pas de la même manière qu’avant. Cette fois-ci, c’était charnel, et chaud, comme si sans le vouloir, j’avais allumé un interrupteur invisible chez lui. Il m’a tiré vers lui et m’a glissé à l’oreille : “T’inquiète pas mon cœur, je prends soin de toi” Ces quelques mots m’ont fait me sentir en confiance, je me suis retournée et j’ai senti ses mains se balader partout sur mon corps, sa bouche se balader et embrasser mon cou, et seul Dieu sait à quel point ça me rendait folle quand il faisait ça ! Je fermais les yeux pour ressentir à 2000 % les sensations, chacune d’entre elles. Sa façon de me toucher et de me regarder m’excitait beaucoup et je sentais sa respiration s’intensifier. On s’est embrassés sauvagement et comme s’ils nous brûlaient la peau, nous avons enlevés nos maillots de bain. Nous sommes sortis nus de la piscine après de torrides préliminaires, pour nous resservir à boire. L’alcool a fait petit à petit tomber toutes et chacune de nos barrières. Nous avons cédé à la passion, à l’amour, à la folie, à la chaleur entre nous, et nous avons fait l’amour encore et encore, partout dans la maison : dans sa chambre, les salons, le bureau de son père, les escaliers, le jacuzzi, etc.
À la fin, nous nous sommes retrouvés sur les meubles du jardin, face à la piscine, et je me blottissais dans ses bras, quand il m’a dit en caressant mes épaules, que même si ce n’était pas du tout prévu, il était heureux que nous ayons vécu ça ensemble, car dorénavant, peu importait ce qu’on deviendrait, j’étais et je resterai pour toujours “sa première”, il m’aurait pour toujours dans la peau.
Je me disais la même chose, ce n’était pas prévu, mais la vie est remplie d’imprévus, et celui-ci était un des plus beaux. Je me laissais bercer par sa voix et en regardant la piscine, je me suis dit que je regrettais juste une chose : que la piscine ne fasse pas partie de ces endroits où on a laissé notre passion devenir ivresse et folie.
Notre relation s’est finie quelques mois plus tard à cause de la difficulté que nous avions à garder une relation vraiment saine et équilibrée du fait de la distance, mais cette journée avec Omar a fait naître en moi le désir, chaque jour plus intense, de faire l’amour dans une piscine.
J’aimerais que mon homme sache me rassurer et me fasse sentir que je peux m’abandonner à lui et à notre faim infinie l’un de l’autre.
J’aimerais, quand je collerais mon corps au sien, ressentir chaque partie de lui se tendre, comme seule réponse aux envies que je lui procure.
J’aimerais qu’avec un seul baiser, il me fasse mouiller.
J’aimerais sentir toute la puissance en même temps que toute la douceur de mon homme.
J’aimerais qu’il soit joueur et créatif, assez pour me surprendre à des moments où je ne m’y attendrais pas.
J’aimerais qu’il porte un maillot bleu mi-long qui semble avoir été fait spécialement pour lui.
J’aimerais qu’il commence lentement, mais que petit à petit, il se désinhibe et qu’il n’ait pas peur de se laisser guider par son coté animal.
J’aimerais qu’il me regarde dans les yeux alors qu’il me possède, à chaque coup de rein.
J’aimerais que mon homme exprime son plaisir, car c’est dans ce plaisir que je vais me nourrir pour aller de plus en plus loin dans notre sublime ivresse conjointe.
J’aimerais qu’il n’ait pas honte de me montrer ses faiblesses et ses insécurités.
J’aimerais que nous soyons insatiables et que notre seul remède, ce soit l’autre.
J’aimerais que nous nous arrêtions seulement quand nous n’en pourrons plus et que ce soit notre seul choix possible.
J’aimerais sentir l’eau me pénétrer en même temps que lui.
J’aimerais qu’il parcoure mon corps comme si c’était la première fois qu’il le découvrait.
J’aimerais qu’on boive une bonne bouteille de champagne, qu’on trinque à lui, à moi, à nous, à notre amour qui n’a pas de barrières et à la passion qui nous fait vibrer.
J’aimerais sentir mon homme dur comme jamais.
J’aimerais porter un maillot noir, semblable à celui que je portais avec Omar.
J’aimerais que nos langues jouent l’une avec l’autre et qu’elles se fondent dans notre folie.
J’aimerais qu’il tire sur mes cheveux quand le désir le consume beaucoup trop fort, et j’aimerais encore plus pouvoir faire de même.
J’aimerais que dans la piscine, l’eau, lui et moi devenions pendant quelques instants un seul être.
J’aimerais que cette expérience avec moi soit le souvenir auquel il pensera avant d’aller se coucher.
J’aimerais que nous nous enivrions jusqu’à la fin des temps.
Lady Annia
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