Acte VI : Quand le monde devient un terrain de jeu

Je sens ta main m’enlaçant par-derrière, je me recule pour sentir encore plus ton corps chaud collé au mien et je souris. Il m’a fallu quelques secondes pour me rappeler ce qui s’est passé pour que l’on se réveille ce matin ensemble dans mon lit.

Hier soir, tu m’as appelé car tu étais dans ma ville et tu voulais savoir si dîner ensemble me tenterait bien. C’était le cas mais, malheureusement, j’étais déjà au restaurant avec des amies pour l’anniversaire de l’une d’entre elles. Profitant du fait qu’on était en fin de semaine, je t’ai proposé que l’on se retrouve chez moi en fin de soirée pour passer la nuit ensemble et tu as accepté. J’ai découvert hier une autre facette de toi, une partie beaucoup plus tendre. Ce n’est pas pour me déplaire car pour moi, il faut les deux pôles qu’on pourrait croire opposés, mais qui en fait sont à mes yeux complémentaires : la passion nue et la tendresse du bout des doigts. Je t’ai senti bouger à ton tour, tu as fait un bruit qui ressemblait à un grognement et je te sens m’embrasser dans le cou. Alors que tu me serres dans tes bras, j’entends tes premiers mots de la journée sortir de ta bouche difficilement : « Bon matin ».
Je te réponds : « Bonjour » tout en m’asseyant.
Tu souris, mais tu me reprends, en même temps que je te vois te lever pour aller aux toilettes avec ton boxer noir à ligne blanche et je t’entends dire : « Pas bonjour, bon matin ».
Je rigole et en même temps je pense à quel point je te veux et, quand je te vois revenir, je suis ton délire en me levant à mon tour : « Bon matin cher monsieur qui utilise un anglicisme….de bon matin ».
Tu me regardes d’un air sérieux comme si je venais de t’insulter et tu m’expliques que c’est une formule que tu as appris lors de ton voyage au Canada, que tu trouves ça plus poétique qu’un simple bonjour et que tu l’utilises aujourd’hui qu’avec un nombre très limité de personnes de ton entourage, qu’avec celles qui sont importantes à tes yeux comme ta famille… et moi.
Je rougis presque sans m’en rendre compte et je te demande : « Je suis importante à tes yeux? » en me mordant la lèvre.
Tu ne me réponds pas et tu m’embrasses avant de me faire basculer sur le lit, celui-là même d’où on venait de sortir il n’y a même pas 5 minutes. Là, tu baisses le regard vers ma poitrine et tu t’approches pour l’embrasser quand tu prends ma main et la mets sur la bosse qui se trouve dans ton boxer et c’est comme si tu avais appuyé sur un bouton invisible en moi, un bouton qui prenait le dessus sur tout. Nos jeux innocents sont finis, tu remontes ma nuisette, tu me regardes en tenant mes mains et tu me dis : « Je suis du matin ».
Moi je surenchéris, je te bascule sous moi, je m’assois sur tes jambes et je te dis : « Moi avec toi, je suis du matin, de l’après-midi et du soir! ».
Tout en prenant ton sexe entre mes mains, je te masturbe doucement et je regarde, comme hypnotisée, ton sexe gonfler petit à petit. Je remarque que tu es dur comme un roc alors je monte t’embrasser car tes lèvres et ta langue me manquaient. Pendant que nos langues jouaient, j’ai eu une envie irrépressible de ta langue et de ta bouche dans la partie la plus mouillée de moi en ce moment-même. J’ai donc retiré ma langue de ta bouche et j’ai regardé tes yeux, j’ai vu ton regard empreint d’envie, de passion, de plaisir, sérieux parce que c’est comme Ca qu’est ton regard quand rien n’est plus fort que ce que nous sommes en train de faire. Je t’embrasse et je tire sur tes cheveux pendant que j’avance mon corps sur toi jusqu’à arriver à ta tête et là je m’assois littéralement sur ton visage alors que je caresse tes cheveux. Je sens ta langue caresser mon clitoris de façon effrénée. J’ai commencé à bouger alors que je sentais que le plaisir prenait de plus en plus de place et que j’étais incapable de réfléchir, je t’imaginais ayant ma mouille partout sur ton visage : ton menton, ta bouche, ton nez et cela me faisait perdre encore plus le contrôle. J’ai senti tes mains tenir mes jambes et j’ai senti mon sexe se contracter alors que mon premier orgasme envahissait mon corps entier. Je sentais ma mouille couler le long de mes jambes et sur toi. Je me suis levée et voyant comment tu te léchais les doigts que tu venais de passer sur tes joues, je t’ai embrassé. J’ai vu ton sexe qui continuait à être très dur, malgré le fait que je ne m’étais plus occupée de lui depuis de longues minutes, alors j’ai décidé de venir sur toi, car tu le méritais bien après la façon incroyable et explosive dont tu t’étais occupé de moi. Je continuais à bouger mon bassin de haut en bas en alternant avec des cercles que je faisais pour te sentir encore plus profondément en moi et que le plaisir soit encore plus grand. Je voyais ton regard qui cherchait le mien, sentais l’atmosphère de plus en plus humide et chaude et, alors que je m’étais abandonnée au plaisir, tu m’as surprise en te levant, en me retournant et me prenant par-derrière de façon tellement passionnée et douce à la fois qu’on aurait pu croire que c’était une danse endiablée qui venait de débuter, une danse où on excellait, car on ne pensait à rien, mais on ressentait tout. J’ai gémi et je t’ai entendu gémir de plus en plus fort, nous étions tout en sueur, mais on a continué, car ça n’avait aucune importance. J’ai senti ta main droite sur mon cou et tu as tiré fort sur mes cheveux, alors que tous les deux, en même temps, nous avons atteint une jouissance sans pareille qui laissait entrevoir la complétude que nous ressentons lorsque nous sommes ensemble.

Tu t’es couché, tu as tendu tes bras vers moi, je suis venue me coller à toi et je me suis laissée cajoler par toi. Tu enlèves une petite mèche de cheveux qui était tombée sur mon visage quand tu me demandes si je voulais bien t’accompagner pour chercher un cadeau d’anniversaire pour ta sœur. Je te demande quand et tu me réponds aujourd’hui. Je te dis que j’ai la moitié de la journée de libre et que je serais heureuse de t’accompagner. Je te propose une petite douche ensemble et tu me demandes si je serais sage et je te dis que oui, comme d’habitude. Tu rigoles et tu me tires par la main jusqu’à la douche, on colle nos corps l’un contre l’autre, on se lance des regards sans équivoque, mais on reste tout de même sages, sauf si je fais abstraction de la fessée que tu m’as mise en profitant du fait que je quittais la douche. On s’est habillés et tu m’as fait te montrer ma robe sous toutes les coutures. Elle était assez moulante, rose claire, courte devant et un peu plus longue derrière. Tu me dis la trouver sexy pendant que tu fais semblant de vouloir la descendre par-derrière alors que je sais que c’est juste une excuse bien pourrie pour me toucher les fesses. Je me maquille légèrement. Pendant ce temps, tu t’assois face à moi et tu regardes ce que je fais avec attention. Je me sens un peu intimidée, mais quand je te regarde, un sourire naît en moi. Je finis, prends mon sac et te prends par la main pour te tirer vers la porte et tu me demandes de t’amener l’œuf télécommandé que j’avais pris au cinéma. Je te demande ce que tu as en tête et tu me dis que je le saurai bien assez tôt. Je m’exécute mais, en même temps, je suis confuse. Pourquoi ne pas me demander de le mettre directement ? Je le mets dans tes mains avec sa télécommande, tu poses la télécommande sur la table console à l’entrée de chez moi et tu prends mon visage entre tes mains. Tu m’embrasses, me plaques contre la porte d’entrée et continues à m’embrasser pendant que tu caresses ma culotte très doucement. Au bout de quelques secondes, je sens deux de tes doigts me pénétrer et ça me plaît. Tu souris, car tu es satisfait de l’effet que tu as sur moi et de sentir comment je suis mouillée. Tu insères le jouet en moi, remets bien ma culotte et m’embrasses en me prenant dans tes bras. Tu prends mon sac alors que je remets bien ma robe et on sort pour enfin « commencer » notre journée.

Nous marchons en ville et quinze minutes plus tard, tandis que nous passons à côté du lac, nous voyons une jolie terrasse. Tu me demandes si j’aimerais prendre un bon petit déjeuner et j’acquiesce. Nous nous asseyons et un serveur vient prendre notre commande. Tu demandes un double expresso, un jus d’orange frais et des toasts avec du beurre et de la confiture. De mon côté, je demande une coupe de glace vanille avec des fraises et de la crème chantilly. Tu me lances un regard noir que je fais le choix d’ignorer.
Le serveur nous prend les cartes et dès qu’il part, tu me dis : « De la glace au petit déjeuner ? Vraiment ? »
Je te réponds :  « Oui, il y a des fruits et même deux produits laitiers tu sais… »
Tu me dis : « Okay ».
S’il y a une chose que j’ai appris au fur et à mesure des jours c’est que, quand tu dis « okay », tu n’es jamais « okay ». Je te demande ce qu’il y a et tu me dis que c’est assez enfantin de prendre de la glace au petit déjeuner ! Je te réponds que c’est quand même 11 heures et tu souris sans que je comprenne trop pourquoi. Le serveur t’apporte ce que tu as commandé et en même temps je sens un picotement en moi. Je le vois au loin revenir avec ma glace quand je sens un plaisir qui monte en flèche et je vois que tu as posé sur la table la télécommande étant au niveau 2. Je te regarde et comprends mieux ton sourire. Tu m’embrasses et je profite pour la prendre et l’arrêter. On commence à manger tranquillement et tu vois comment, en mangeant de la glace, je m’en mets partout. Tu rigoles du fait que je sois une « gamine gourmande » et te rétorque que dans d’autres circonstances cela ne te dérange pas. Tu me regardes sérieusement et tu me lances un petit désolé avant de remettre le jouet en route, mais cette fois-ci à vitesse maximale. Je me mords la lèvre pour ne pas crier, mais je bouge sur ma chaise sans pouvoir me contrôler, car le plaisir est trop fort. J’ai envie de venir sur toi et de manger ma glace sur ton corps. En plus, j’imagine la belle érection que tu dois avoir et ça a une incidence directe sur mon sexe et mon plaisir. Je sens l’orgasme venir, alors que j’ai ma cuillère remplie de glace dans la bouche. Je la mange et lèche la cuillère en te regardant pour que tu te rendes compte de l’explosion jouissive qui allait se passer en moi. Je ferme les yeux sans le vouloir au moment où le plaisir m’inonde. Quand j’ouvre les yeux, ton sourire est la première chose que je vois. Tu caresses ma main et arrêtes le jouet. Tu avais fini de manger et moi j’en étais pas loin quand tu m’as dit : « Prête pour un deuxième ? »
Je te réponds : « Mais ne doit-on pas aller chercher le cadeau de ta sœur ? »
Le serveur nous apporte un verre d’eau chacun et je sais, par sa façon de nous regarder, qu’il a remarqué notre petit jeu. Pendant qu’il te donne l’addition, tu bouges la télécommande dans tous les sens, mais doucement. Par contre, quand elle est tombée par terre, le jouet a vibré au maximum et j’ai commencé à ressentir le plaisir m’envahir. Avant de partir, le serveur nous dit : « La chaise fait résonner le bruit et ce n’est donc pas très discret Monsieur-Dame. »
Je rougis et toi tu souris, tu prends la télécommande et tu arrêtes le vibro. Je te donne la dernière cuillère de glace et je te dis : « On y va ? »
Tu me réponds : « Oui, allons-y ! »

On marche à nouveau, je te donne la main et on arrive dans la galerie marchande, là où les magasins sont tous les uns à côté des autres. Tu rallumes le jouet et tu me dis : « Ici il n’y aura personne qui entendra… ». On entre dans un magasin où il y a des vêtements, des sacs et d’autres trucs pour femme. Il n’y a pas beaucoup de monde et il n’y a qu’une vendeuse qui est à la caisse et qui a l’air de détester son travail. Elle parlait au téléphone et avait l’air de ne même pas se rendre compte que nous venions d’entrer. Tu m’expliques que tu aimerais acheter à ta sœur un sac à main pour remplacer celui que tu lui avais acheté il y a quelques années et qui lui a été volé. Je gémis doucement, heureusement qu’il y a de la musique car je me sens mouillée et j’ai une envie folle de t’embrasser. On se dirige vers les vêtements et je m’arrête pour voir les robes car j’adore en porter. Tu commences à en regarder avec moi et tu me donnes ton avis pendant qu’en même temps, tu joues avec l’intensité du jouet. Tu prends une petite robe en jeans entre tes mains et tu me dis : « Ah ça, c’est sympa. »
Je te dis : « Pour ta sœur ? »
Tu me réponds : « Mais non, pour toi. Va l’essayer ! »
Je m’exécute. Tu tiens mon sac devant l’entrée de la cabine d’essayage, je sens que tu joues encore avec la télécommande et me demandes si ça va. Je te réponds : « Oui ! oui ! Encore ! ». Tu rigoles car tu sais que je veux que tu augmentes l’intensité car j’aime les sensations fortes. Tu arrêtes le jouet et je te dis que tu n’es pas drôle. La vendeuse s’est réveillée, elle vient de toquer à la porte de ma cabine et elle me demande si j’ai besoin d’aide. Je lui dis : « Non merci ! ». Elle part vexée, et toi tu me demandes si tu peux rentrer voir le résultat. Je te dis d’attendre 2 minutes avant de venir. Tu entres et tu vois la robe sur moi. Je te dis que je la trouve indécente, qu’on voit mes fesses et qu’elle est inconfortable. Tu mets un doigt sur ma bouche pour me faire taire et tu me dis : « Mais tu es magnifique avec ! ». Tu descends ta main et sors le jouet de mon vagin, sentant à quel point je suis trempée. Je te vois excité, tu ouvres ton pantalon et tu me pénètres contre l’un des murs. Je te vois contempler la manière de me prendre dans le miroir et me mords la lèvre pour ne pas crier. Tu es en transe, me tiens fort, je passe mes bras sur ton torse et je vois dans ton regard que tu es tout près du plaisir. Je te lèche l’oreille alors que j’ai un énorme orgasme et je te sens t’abandonner en moi à ton tour. Tu m’embrasses, fermes ton pantalon et moi j’enlève la robe que j’avais essayée et te la tends. Pendant que je remets la mienne, tu sors de la cabine. Je sors à mon tour. Tu es dans la section des sacs, tu as un sac gris entre les mains et tu demandes à la vendeuse un papier cadeau. Elle te demande : « et pour la robe ? »  J’arrive derrière toi et je te demande quelle robe. Tu me dis : « La jolie robe en jeans que tu pourras porter pour moi quand on sera entre quatre murs. ». Tu me donnes le sac avec la robe et m’embrasses et moi te retourne le baiser et te dis : « Finalement, tu n’as pas eu besoin de moi pour le sac ! » et tu me dis avec un sourire qui voulait tout dire : « Mais ça n’aurait pas du tout été pareil sans toi ! » et nous sortons du magasin en nous tenant les mains. Tu me demandes si je dois vraiment y aller et je te dis que oui malheureusement, mais que je te promets qu’on se retrouvera très vite. Tu m’embrasses et on se sépare. 

Alors que je suis en train de me diriger vers l’arrêt du bus qui m’emmènera pour ma réunion de famille, je passe à côté de la chocolaterie que nous adorons. Je repense à la fois où tu avais mangé le chocolat sur mes fesses lorsque tu étais venu me voir pour mon entorse à la cheville. Penser à ça, me fait de l’effet et alors que ça ne fait que quelques minutes que l’on s’est séparé, je ressens un manque, tu me manques et j’ai hâte de te retrouver !

6 commentaires sur “Acte VI : Quand le monde devient un terrain de jeu

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  1. Lady Annia, merci pour cette histoire où la sensualité, le plaisir et les sentiments se mélangent, elle fait partie de mes préférées.
    L’homme qui vous inspire et qui partage tous ces moments avec vous est un vrai chanceux !!!

    1. Cher Benjamin,

      Je suis ravie qu’elle fasse partie de tes préférées, j’ai pris beaucoup de plaisir à l’écrire…

      Bien à toi,

      Lady Annia

  2. Toujours ce délice des sens, ce mélange de tendresse et d’érotisme torride… Impossible de rester de glace à la lecture de ces récits.
    L’homme n’est pas le seul de l’histoire dont le boxer se tend, et c’est délicieux 🙂
    Merci Lady et à très vite j’espère pour de nouvelles aventures…

    1. Cher rêveur,

      C’est ce mélange qui rend le tout aussi bon…
      Je t’en prie, c’est également un délice pour moi d’écrire ces histoires.

      Bien à toi,

      Lady Annia

    1. Cher Nicolas B.,

      Mon conseil : Remets-toi vite à la glace, une de temps en temps t’aidera à faire baisser la température…

      Bien à toi,

      Lady Annia

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par Anders Noren.

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